PortraiTs des 30

Dominique, membre du Forum Citoyen

L'interview-portrait de Dominique

Prénom : Dominique

Âge : 53 ans

Lieu de résidence : Servette

Profession : Enseignant au post-obligatoire

Présentez-vous

 

En trois adjectifs ? 
Passionné, observateur et critique.

 

Quand on entre chez moi, il y a ?
Une tapisserie un peu pop et un montage photographique avec des éléments architecturaux emblématiques de Sao Paulo, réalisé par un ami.

 

Je ne peux pas passer une semaine sans ?
Manger du chocolat.

 

Auto ou moto ?
Ni l’un ni l’autre, je les déteste tous les deux. Je préfère me déplacer à vélo, à pied ou en avion.

 

L’endroit où je suis le mieux ?
L’hôtel Bella Tola à Saint-Luc. C’est un endroit historique et charmant où il fait bon passer un moment.

 

 

Parlez-nous du Canton de Genève

 

Si j’étais un quartier, je serais ?
On n’a pas beaucoup de choix, on n’est pas à Berlin. Je vais rester à la Servette parce que c’est un quartier mixte où il y a de belles réalisations XIXe, Heimatstil, qui a été marqué par les années 1960. C’est un quartier pas tellement aimé et c’est dommage, car il y a de beaux parcs comme le parc Beaulieu.

 

Ce que je préfère dans notre canton ?
Le fait que Genève a sauvegardé ses villages. Je dis ça, car je me suis pas mal baladé ces derniers temps. Ce n’est pas devenu une horreur de maisons individuelles comme cela peut être le cas sur la Côte.

 

Mon pire cauchemar ?
Certaines surélévations me font hurler. L’immeuble à l’angle du chemin Rieu et la route de Malagnou, par exemple. Un bel immeuble Heimatstil sur lequel on a mis un gros pâté de béton. Et près de chez moi, l’immeuble Braillard qu’on a affublé d’une espèce de boîte de tôle. Et la surélévation périscope en bas de la rue de la Servette, qui rompt totalement et d’une manière si arrogante tout l’alignement de cette rue qui ne le méritait pas.

Et pourtant, j’adore les surélévations, beaucoup embellissent heureusement: en bas de la rue de Butini aux Pâquis, l’immeuble de la Migros à la rue des Pâquis, à la hauteur du Pont du Val-d’Arve l’immeuble très vilain en bas de Val-Fleury…

 

Mon meilleur souvenir ?
Mon meilleur souvenir ? La vue sur le Mont-Blanc depuis ma chambre chez mes parents. Le domaine de la Solitude à Collex-Bossy. Pour l’anecdote, la ferme de mes parents était au pied du grand réservoir en béton réalisé l’année de ma naissance, en 1966 ou en 1967. Dans les années 1970, le mouvement écologiste a commencé à émerger. Un gars est venu voir mon père et lui a dit: – “quelle horreur, ce béton ! Vous ne voulez pas qu’on plante des peupliers autour?” Mon père a répondu: – “Foutez-moi le camp. Point un, il n’y a jamais de peuplier qui a grimpé aussi haut. Point deux, tous les matins, je me lève et je me dis que j’ai de la chance de vivre au pied de ce magnifique réservoir”.

 

Ma saison préférée ?
Toutes et spécialement le printemps parce que le vert des feuilles est vif et c’est l’une des choses les plus belles. La vie reprend…

 

Si Genève n’avait qu’une seule rue, ce serait ?
La rue des Eaux-Vives. C’est une de celle, indépendamment du trafic, qui est architecturalement la plus intéressante. Toutes les époques y sont bien représentées. J’adore les immeubles XIXe, l’immeuble année 1950 qui est au croisement avec la rue de la Mairie et la maison contemporaine cubique face au parc.

 

Si je plantais un arbre à Genève, ce serait…
Je planterai un platane, car s’ils ont de la terre au-dessous, ils deviennent très hauts, très grands et deviennent vieux. Ils rappellent aussi le Sud, et peut-être qu’ils résisteront mieux au changement climatique. Je le mettrai à la place du parking en face de la patinoire des Vernets, il doit y avoir de la bonne terre en dessous et c’est un endroit un peu désolé. Ou alors sur la petite place en face du fitness, entre la rue des Deux-Ponts et la rue des Falaises.

 

Si j’avais une baguette magique (à Genève), je ferais ?
Si j’avais une baguette magique (à Genève), je ferais ? Je déplace la frontière! Vers le col de la Faucille, le Fort de l’Ecluse et au sommet du Salève pour le partager avec les Français, de manière à respecter certains plans de Charles Pictet-de-Rochemont, la géographie, la vie économique et culturelle. Et si j’avais une baguette magique, je nettoierais tous les tags à Genève et partout ailleurs.

 

Le banc genevois où j’aime m’asseoir ?
Le banc genevois où j’aime m’asseoir ? Le banc de la Treille, il est tellement beau et un autre au sommet du parc de Moillebeau il y a un banc surélevé qui te permet d’admirer la vue, un petit miracle !

 

Sur ma carte postale envoyée depuis Genève, j’écris…
“Peut mieux faire.”

 

Post tenebras lux (ndlr: après les ténèbres la lumière), ma devise pour Genève serait plutôt…
J’aime beaucoup Post tenebras lux, ça me va très très bien. 

Portrait de Dominique, membre du Forum Citoyen de Genève
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