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Samedi 26 septembre 2020, les trente citoyen·nes tiré·es au sort pour participer au Forum étaient réuni·es au Pavillon Sicli, en parallèle des Rencontres du développement. L’occasion de faire connaissance et de recevoir une entrée en matière pour répondre à la question qui les occupera dans les mois à venir : Comment voulons-nous habiter le territoire genevois pour mieux vivre ensemble dans le respect de la nature et faire face au changement climatique ?
Leurs noms sont maintenant connus. Eveline, Dominique, Murielle, Linda, Claudia, Celestino et vingt trois autres personnes tirées au sort sont réunis ce samedi 26 septembre autour de grandes tables en bois à l’intérieur du Pavillon Sicli. Malgré un réveil matinal et une météo pluvieuse et soudain automnale, les trente participant·es du Forum Citoyen sont arrivé·es à l’heure voire en avance, prêt·es et très motivé·es à participer à cette première matinée de réflexion.
Les facilitateur·trices les invitent à prendre place dans la salle en fonction de leur lieu de domicile et à donner leur nom et motivations à participer à ce premier Forum Citoyen genevois: «L’environnement», «préserver la nature, et changer le monde», «donner mon avis et écouter celui des autres», «exprimer mon point de vue de personnes vivant à Genève depuis de nombreuses années», «apprendre à connaître le canton où j’habite depuis peu de temps». Les motivations des un·es font écho à celles des autres. Le souci de l’environnement revient à plusieurs reprises et apparaît comme le moteur principal.
À l’issue de l’exercice, chacun·e place un point rouge représentant son lieu de domicile sur une grande carte. Des points apparaissent sur différents secteurs du territoire, centres urbains, périphérie, campagne; un autre signe de la diversité représentée dans ce Forum.
Comment voulons-nous habiter le territoire genevois pour mieux vivre ensemble dans le respect de la nature et faire face au changement climatique ?
Pourquoi est-il important d’adresser cette question aujourd’hui ? Le Forum Citoyen entame la discussion par petits groupes. «La ville est en changement», «le Covid a apporté un tournant écologique», «il faut plus de zones vertes, il fait tellement chaud», «il y a trop de différences entre les régions», «moi, ce qui m’inquiète c’est les crèches, le logement et la mobilité». Les échanges vont bon train, les idées défilent.
Nathalie Lauriac, cheffe de projet Concertation à l’Office de l’urbanisme présente la question auquelle le Forum citoyen doit répondre. «C’est la question posée par Antonio Hodgers et qu’il souhaite vous soumettre. Cette question est au coeur du travail du Département du territoire, dont il a la charge, et au coeur des préoccupations des citoyen·nes. La réponse n’est pas simple et nous avons besoin de vous pour y répondre.»
Igor Andersen, directeur associé d’Urbaplan, développe et propose une première matière à discuter aux participant·es :
Une main se lève : «Pourquoi le Forum Citoyen n’inclut-il pas d’habitant·es de la France voisine?» Cela aurait été la solution idéale, admet Nathalie Lauriac. Un tel dispositif doit être porté par les autorités politiques et organiser le Forum avec la France aurait nécessité une autre démarche, qui exigeait plus de temps. L’avenir nous permettra peut-être de mettre en place un dispositif de ce type à l’échelle de ce Grand Genève.
Les groupes reprennent la réflexion, accompagnés cette fois par un·e facilitateur·trice. Au terme d’une demi-heure de travail, des pistes se dessinent sous forme de nombreux mots-clés: transports, diversité, besoins spécifiques, mode d’agriculture, vieillissement, déchets, saturation des lieux de loisirs, éducation civique, commerces de proximité, vélos en libre-service, désengorgement, frontaliers, sentiment de bien-être, entre tant d’autres. Pour une entrée en matière, la liste des points à aborder est longue et prometteuse. Le Forum Citoyen se retrouvera pour continuer le travail durant le week-end du 7 et 8 novembre.
Initié par le département du territoire, le Forum Citoyen de Genève est mis en place en collaboration avec l’Université de Genève